26 février 2023

Le Métavers, c'est quoi ? Tout savoir sur la prochaine révolution technologique (2023)



Ecrit par Maxime Samain
Editions : Mardaga (2023)
95 pages

Internet a bouleversé nos habitudes et nos modes de vie. Et si la révolution numérique n'en était qu'à ses débuts ? Et si, demain, nos achats en ligne, nos interactions sociales et nos loisirs s'inscrivaient dans une réalité virtuelle ultra connectée : Le Métavers ?

Mais le Métavers, c'est quoi ? Verra-t-il le jour ? Quelles seront les conséquences de son développement sur notre quotidien ? Quels défis imposera-t-il à l'avenir ? Maxime Samain, journaliste spécialisé en nouvelles technologies et innovation, décrypte le Métavers. Il démystifie cet univers virtuel, analyse son potentiel d'évolution et passe au crible les problématiques qui y sont liées (protection des données, rôle des pouvoirs publics, impact environnemental, etc). Il invite ainsi chacun à devenir acteur d'un futur aux allures de science-fiction, mais pourtant bien réel, qui laisse entrevoir des possibilités infinies et questionne notre rapport à la technologie.

Il n'y a pas grand chose qui me prédestinait à lire "Le Métavers, c'est quoi ?". Je lis peu de documentaires et même si les nouvelles technologies m'intéresse, je ne suis pas suffisamment calé sur le sujet pour lire un ouvrage technique qui en parle. Pourtant, grâce à la Masse Critique de Babelio et à l'envoi de ce livre par les éditions Mardaga (merci à eux au passage), j'ai quand même pu lire ce documentaire que j'avais sélectionné parce que justement, j'avais envie d'y voir un peu plus clair.

Si les 95 pages de ce livre se lisent assez vite, je dois malheureusement avouer que je suis resté sur ma faim. Pour être objectif, je pense que c'est ma méconnaissance du sujet qui fait que je suis passé à côté de ce documentaire mais la promesse d'y voir plus clair n'a pas été obtenu chez moi.

Ce que je savais déjà du Métavers, je le retrouve ici sans surprise et pour le reste, malgré un langage accessible, j'ai trouvé que ça tournait pas mal en rond. De nombreux points m'ont paru répétitifs avec cette succession d'exemples que l'on cite et pour le reste, c'était tout simplement du chinois pour moi (NFT, Blockchain...). Je comprenais ce que l'on voulait me dire mais je n'ai jamais réussi à être passionné par ce que l'on me disait, ni a être captivé par ce sujet pourtant intéressant de base.

Maintenant, ça se lit tellement vite que je n'ai pas trouvé ma lecture pénible non plus. Si son sujet n'est tout simplement pas fait pour moi, il a néanmoins le mérite de soulever des questions intéressantes, de créer des débats. Dommage que Maxime Samain n'apporte pas beaucoup de réponses. Il dresse un état des lieux mais son analyse est surtout rempli d'hypothèses et de suppositions. Il assume d'ailleurs ce point. Le Métavers n'en est qu'à ses débuts, il lui manque beaucoup de choses pour véritablement décoller et son essor peut aussi très bien ne pas avoir lieu en fonction des décisions et des innovations technologiques qui auront lieux.

Ce flou sur l'avenir du Métavers contribue pour beaucoup à me perdre aussi. Rien ne m'ait apparu vraiment concret et même si la démarche est louable, cette révolution très ancré dans le virtuel ne m'emballe vraiment pas. Certaines choses qu'on me vend dans ce livre me fait même un peu peur avec ce scénario de mauvaise science fiction dans le cas des relations sociales qui se perdent dans ce virtuel. Pas vraiment envie de devenir comme la société humaine à bord du vaisseau spatial dans le film d'animation "Wall.E"...

Bien entendu, Maxime Samain explique aussi que bien exploité, le Métavers peut ouvrir de belles opportunités et c'est sans doute mon pessimisme face à la nature humaine qui me fait peur mais après avoir lu ce livre, je n'ai clairement pas envie de faire un chèque en blanc à cette technologie.
Et c'est aussi ça le but de l'auteur. Faire en sorte qu'on décide par nous même de ce que l'on veut pour "l'Internet de demain". Allons nous faire les mêmes erreurs qu'il y a 30 ans ou est-ce que l'on aura un meilleur contrôle de cette technologie ? C'est un débat qui me dépasse mais me faire réfléchir sur le sujet. C'est l'un des plus gros points fort de ce livre.

Avec "Le Métavers, c'est quoi ?", je ne sais pas trop sur quel pied danser. Un documentaire où je n'ai pas la sensation d'avoir appris grand-chose mais où l'on m'invite néanmoins à me questionner. Décidemment, je suis bien incapable de dire si je dois recommander cet ouvrage ou pas. A lire sans doute si vous voulez pousser votre réflexion personnelle ou si le sujet vous intéresse réellement (ou en tout cas plus que moi...).

25 février 2023

La pierre jaune (2021)



Ecrit par Geoffrey Le Guilcher
Editions : Folio SF (2022)
326 pages

Presqu'île de Rhuys, Bretagne, 2024. Un jour pluvieux, Jack Banks, policier britannique hanté par ses vies antérieures, débarque au lieu-dit de la Pierre jaune. Sa mission : infiltrer une communauté d'activistes anarchistes et écologistes radicaux, les "Jauniens". Mais le plan ne se déroule pas comme prévu. A trois cents kilomètres de là, deux avions percutent l'usine nucléaire de La Hague, plongeant une partie de la France et de l'Angleterre dans le chaos. Pluies acides, radioactivité, l'état d'urgence mondial est déclaré et la Bretagne compte parmi les zones à évacuer. Les Jauniens décident de rester sur leur presqu'île. Au nom d'un motif inavouable, Jack les imite. Une étrange survie en zone radioactive débute.
La Pierre jaune, roman d'anticipation ultra documenté, nous offre une plongée réaliste et terrifiante dans la France post-catastrophe nucléaire.

Bien que je lis au final peu de romans d'anticipations, dès que l'on m'a parlé de "La Pierre jaune", j'ai eu envie de le lire. Le sujet m'intriguait énormément et le côté très documenté faisait que ce roman me faisait de l'œil. De plus, j'avais déjà lu la biographie non officielle de Luc Besson écrite par Geoffrey Le Guilcher donc je restais confiant vis à vis de ce projet.

A l'issue de ma lecture, je suis globalement satisfait même si il y a quand même des petites choses que j'ai aimé plus que d'autres. En fait, le livre se divise à mes yeux en deux parties avec d'un côté cette histoire d'infiltration et de l'autre celle de cette France post-nucléaire.

La partie infiltration est sans doute celle qui m'a le moins convaincu. Cela partait bien pourtant mais très vite, j'ai eu du mal à comprendre les motivations de Jack. Sa façon de se détourner de sa mission, ses pensées, ses décisions alors qu'il savait dans quoi il mettait les pieds... J'ai du mal à l'expliquer mais l'évolution du héros central de ce récit n'a pas réussi à me convaincre même si on a envie qu'il s'en sorte. D'une manière générale, tous les personnages ont leurs défauts mais on a de la sympathie pour eux, c'est juste que j'ai trouvé le traitement de leur groupe parfois maladroit voir même caricatural par moment.

En revanche, j'ai énormément aimé la partie "anticipation", celle qui m'a motivé à lire ce livre. Basé sur une documentation réelle et des études qui font froid dans le dos, si je n'ai pas forcément plus accroché que cela à l'évolution des personnages, j'ai adoré le traitement de l'évolution de cette catastrophe. Elle m'ait apparu réaliste et même si certains chiffres de rapports officiels ont été vu à la baisse, on ne peut s'empêcher de penser que l'on est près d'une bombe à retardement. 

La précision avec laquelle les événements sont relatés, le côté très documenté et très réaliste de l'ensemble et placé l'intrigue dans un futur très proche (2024, c'est demain ! ) font que l'on ne peut pas rester indifférent. Comme toujours dans ce genre de drames, il est aussi intéressant de voir de quelle façon le danger humain est aussi dangereux (voir davantage) que le danger nucléaire. La catastrophe fait froid dans le dos mais la bêtise humaine contribue pour beaucoup aussi à l'horreur de ce que l'on nous raconte.

Au final, je ne regrette vraiment pas d'avoir découvert "La Pierre jaune". Tout n'est pas parfait pour moi mais c'est une lecture que j'ai énormément apprécié. J'aurais aimé que l'on s'attarde plus sur la catastrophe nucléaire que sur la communauté mais Geoffrey Le Guilcher parvient néanmoins à un certain équilibre. Il nous perds pas en cours de route et même pour la partie technique de son récit, on réussit assez facilement à suivre. En revanche, j'ai trouvé la fin un peu bâclé. Peut être aussi parce que j'ai moins accroché à cette communauté de jauniens mais elle m'a paru expéditive tout en me laissant sur ma faim concernant la suite des effets de la catastrophe. Quoiqu'il en soit, ça reste un très bon roman que je pourrais relire avec plaisir.